On est comme l’univers naît
L’homme et l’univers correspondent: une essence pour une naissance. Nombre de points les unissent, leur attribuant une affinité observable.
Tout au long de sa vie, chaque individu, même humble, se trouve placé à mi-chemin — comme le cosmos originel — entre l’infiniment grand et l’infiniment petit. Le savoir rend vaniteux. Qu’en est-il alors du pouvoir? Mais passons.
Nos télescopes ou microscopes, foncièrement indiscrets, nous invitent à reluquer les dessous intimes et les lieux du météorisme initial de Dame Nature. Depuis que ses voiles sont soulevés, on en apprend de belles sur la belle.
L’univers balbutiant compta très tôt d’innombrables systèmes planétaires regroupés en galaxies. L’homme, de son côté, compte (pas à l’unité près, ce travail serait trop fastidieux, surtout actualisé journellement) des quantité monstrueuses d’atomes regroupés en molécules.
Les soleils joyeusement apparaissent, disparaissent, réapparaissent ailleurs. Les atomes du corps humain itou.
D’une minuscule et unique localisation énergétique partit la formation d’un univers en pleine croissance. D’une minuscule et unique cellule part la formation de chaque bonhomme en pleine croissance.
Dans les couches d’enfantement du big-bang, s’étale un genre de brouillard refroidissant composé d’une matière incertaine. L’esprit du petit d’homme, pas encore formé aux matières nobles, baigne dans un brouillard d’idées qui refroidit la raison.
Même adultes, certains n’en sortent jamais. Par exemple, ces fanatiques religieux qui tournent mal, détournent des avions vers des tours pour tour à tour faire leur mauvais tour, tels des vautours tourmenteurs et menteurs, voleurs de vie en vol.
Les derniers des hommes sont à l’évidence loin du premier, qui en réalité ne l’est pas: analytiquement parlant.
Chacun d’entre nous devrait se sentir concerné par un tel type d’apparence où la figure déterminante permet, quand on le veut vraiment, de s’affranchir du retour répétitif aux lois impératives.
Cette pauvre pomme d’Adam, libéré des incompréhensions fautives de son cerveau reptilien, peut enfin découvrir la vraie personnalité d’Eve. En lui-même, il la comprend. Son jugement se conçoit. Sa cote n’est pas perdue grâce à la connaissance qu’il obtient d’elle. Il en prend conscience: elle est sa moitié réflexive et réfléchie. De même, le fruit ainsi que son ver dont les leçons doivent être absorbées. Ensuite, Adam assimile tout. D’ailleurs ou d’ici, plus tôt ou plus tard, l’homme donne naissance à l’homme, sans accoucher. S’abstenant d’exposer l’extrême fond de sa pensée (si peu parfaite), il rend service à tout le monde.
Au matin du monde, la bonne nouvelle d’une bonne étoile pareille (en se référant à l’adjectivé substantif précédent), sans précédent, c’est clair, rayonne autour d’elle. L’autre, ailleurs, est un pesant trou noir à la définitive obscurité d’où rien ne sort, pas même la foudre et ses coups.
Au tournant d’une génération nouvelle du monde pareil (en se référant à l’adjectivé substantif précédent), l’homme bon (et cent pareils) ayant le feu sacré, rayonne l’amour autour de lui. L’autre, ailleurs, comme un animal pesant est enfermé dans ses noires pensées et pour rien fulmine.
La chaîne humaine forme ainsi une ronde spiralante, semblable à l’évolution des galaxies.
Martin GALGALLUS